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Dans les filets du discothécaire

Publié le

La pêche a été bonne et nous vous proposons quelques mets exquis à déguster par l’ouïe. Plutôt jazz, mais pas que... 


 

MICHEL PETRUCCIANI

‘Miles Davis licks’ 
extrait de l’album “The Montreux years” 

Dans le cadre d’une collection dédiée à Claude Nobs, le créateur du célèbre festival de jazz de Montreux, apparaît ce volume consacré au regretté pianiste Michel Petrucciani qui nous quitta voici presque un quart de siècle. 

Une sélection de 11 titres où son jeu magnifique se livre en plusieurs formules, allant du solo au sextet, en passant par des duos avec le contrebassiste Miroslav Vitous ou l’organiste Eddy Louiss. 

‘Les plans de Miles Davis’ est une composition montage où l’on reconnait plusieurs thèmes du fameux trompettiste, avec ses typiques effets de stop & start, le tout surplombé par la verve virtuose et intarissable de Petrucciani porté par une rythmique à la puissance contrôlée.

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PAT METHENY
 

‘From the mountains‘ 
extrait de l’album “Dream box” 

 ‘Les vagues ne sont pas l’océan’ et ‘les nuages ne peuvent changer le ciel’ sont les deux pièces qui ouvrent et referment ce recueil de compositions solos du guitariste américain.  

Effectivement, il y a quelque chose de cette poésie où l’écoulement du temps ressemble à celui d’une rivière (où l’on deviendrait un bateau de papier dérivant?) ou aux aspects changeants des nues (un cerf-volant mû par le vent?). 

Ne pas se tromper sur la joliesse qui pourrait faire croire à une musique d’interlude télévisuel (pour celles et ceux qui s’en souviennent). Il s’agit bien d’un interlude, d’un moment entre parenthèse, mais à la recherche de la beauté. 

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CAROLINA KATUN

‘Padre mujer’ 
extrait de l’album “Ritmos de tu ser”

Fraîcheur, pureté, authenticité, profondeur, émotion à fleur de peau et...  voix sublime ! 

 
Dès les premières secondes où le chant s’élève, on est conquis par cette jeune artiste d’origine mexicaine, entourée d’un groupe attentif et subtil où le violoncelle converse avec elle, où rien n’est jamais appuyé, un bel écrin créatif. 

 
Deux chansons en français témoignent de son parcours et de son ancrage en nos terres hexagonales, sa reprise du tube ‘Cucurrucucu’ rappelle son histoire et le patrimoine latino qu’elle porte en elle.  

 
Les comparaisons avec Lhasa et Lila Downs commencent déjà à fleurir sur la toile. 

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ERIK TRUFFAZ

‘Persuader’s theme’ 
extrait de l’album “Rollin’”

L’exercice est à la mode : reprendre de prestigieux thèmes de bandes originales du 7ème art, aussi bien en version classique que jazz. Erik Truffaz s’y prête avec l’élégance qui lui est coutumière. 

Le répertoire est bien choisi. On débute avec “La strada” de Nino Rota pour enchaîner avec “Les tontons flingueurs” de Michel Magne. Camélia Jordana est invitée pour interpréter la chanson de Marilyne Monroe dans “La rivière sans retour” et elle s’en sort avec les honneurs. Sandrine Bonnaire prête sa voix pour lire la lettre de Rosalie à César sur une musique de Philippe Sarde.  

Filiation oblige, Truffaz joue le rôle de Miles Davis en prenant “L’ascenseur pour l’échafaud”. Passent aussi Fantômas et Ennio Morricone poursuivis par Mr. Hulot. Avouons un petit faible pour la reprise du “Amicalement vôtre” de John Barry. 

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CAMILLE BERTAULT

‘Bizarre’
extrait de l’album “Bonjour mon amour”

Qu’elle chante la disparition du dodo ou la revanche d’une femme objet, les joies du confinement ou le compagnonnage d’un chat, Camille Bertault éclaire toujours le sujet d’un grain de folie qui n’appartient qu’à elle. 

Si les premières mesures de l’album laissent craindre qu’elle ne soit passée du côté de la pop (comme tant d’autres avant elle), on comprend vite que le jazz est toujours bel et bien présent, malgré les beaux atours d’une production sophistiquée. Ses interventions en scat (manière de chanter un solo sans paroles, tel un instrument à vent), parfois pleines d’humour, le prouvent, ainsi que son adaptation du standard ‘My favourite things’ dont elle signe les paroles qui lui sont toutes personnelles.

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