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jazz kora

Un peu de jazz et de kora

Publié le
Plus un crooner et un batteur de trash métal !
 
À retrouver ci-dessous...

SEICKOU KEITA ET LE BBC CONCERT ORCHESTRA

‘The shadow left by the invisible man’ 
extrait de l’album “African rhapsodies”


Descendant des rois maliens Keita par son père et riche de la tradition des griots Cissokhos par sa mère, le joueur de kora sénégalais Seckou Keita n’a de cesse de projeter son instrument ancestral dans le monde moderne en multipliant les rencontres avec d’autres cultures.

 
Ainsi on l’a vu au côté d’Omar Sosa, pianiste jazz cubain ou de Catrin Finch, harpiste galloise pour un duo peut-être inédit jusqu’alors. Paul Weller et Damon Albarn, dans le monde de la pop, ont aussi bénéficié de ses talents. Depuis 2007, il se produit également avec des orchestres classiques dont l’Orchestre National de Bretagne.

 
C’est donc tout naturellement qu’a germé en lui le désir de création d’une œuvre concertante où il dialoguerait avec l’héritage symphonique. Épaulé par l’arrangeur Davide Mantovani, il a repris une dizaine de ses œuvres, adaptées pour l’occasion, dont cette “Ombre laissée par l’homme invisible” en hommage au père avec lequel il n’a pas pu grandir.

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STEPHEN SANCHEZ
 

‘Evangeline’ 
extrait de l’album “Angel face”

Tout droit sorti d’un film de David Lynch, Stephen Sanchez a la classe !

 
Capable d’aigus surprenants, il excelle dans le style crooner à l’ancienne et a les compos qui vont avec. Les arrangements vintages ne font qu'ajouter au charme de cette sucrerie rétro.

 
Il évoque Elvis sur ‘Shake’ ou Roy Orbison - l’immortel créateur de ‘Pretty Woman’ - sur ce ‘I need you most of all’ que nous vous offrons ici pour bien commencer l’année !

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DAVE LOMBARDO

‘Separation from the Sacred’ 
extrait de l’album “Rites of percussion”


Voici un projet qui ne devrait pas laisser indifférent les amateurs de tout ce qui se frappe, que ce soit avec les mains ou avec des baguettes !

 
Batteur légendaire de Slayer, Fantomas ou Suicidal Tendencies, collaborateur de John Zorn, Dave Lombardo navigue du trash-métal au jazz d’avant-garde.  Spécialiste reconnu de la double grosse caisse, il est adoubé par ses pairs, Lars Ulrich de Metallica ayant déclaré qu’en cas de compétition “Lombardo nous botterait à tous les fesses d’un simple mouvement du petit doigt".

 
Il nous livre aujourd’hui un bref album solo dévolu au percussif (on entend ici et là quelques rares sons de synthés et de guitare) publié chez Ipecac le label de son ami Mike Patton.

 
 Le quotidien Libération l’a surnommé le “fût furieux” et écrit à son sujet : “Rites of percussion” est un disque bouillonnant aux airs de voyage exalté, à la fois exigeant et accessible.

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YOUN SUN NAH

‘I've seen that face before’ extrait de l’album "Elles"


 

Après un pas de côté vers la pop pour un album très personnel et convaincant (“Waking world” en 2021), Youn Sun Nah revient dans un registre qu’on étiquètera ‘jazz’ à défaut d’un terme plus approprié.

 
En forme d’hommage aux chanteuses qui ont fait l’histoire, le choix des dix titres repris ici brasse largement les styles. Du ‘Cocoon’ de Björk à ‘La foule’ d’Édith Piaf, du ‘White rabbit’ de Grace Slick au ‘Killing me softly with his song’ de Roberta Flack, on pourrait craindre une certaine dispersion. L’écueil est détourné d’emblée par les arrangements qui donnent la prépondérance aux claviers de Jon Cowherd et Tomek Miernowski, composant un écrin classieux à la voix superbe de l’interprète.

 
Il est parfois difficile de décider quelle chanteuse est honorée, tant certains de ces titres ont été repris par une multitude d’artistes. On devine Nina Simone derrière ‘Feeling good’, Ella Fitzgerald pour ‘My funny Valentine’ mais d’autres peuvent donner matière à un débat de spécialistes.

 
Souvent calme et maîtrisée, Youn Sun Nah est aussi capable de prouesses, comme l’atteste le morceau en écoute, créé par Astor Piazzola et immortalisé par Grace Jones.

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HUGO LIPPI

‘Wuthering heights ; Babooshka’ 
extrait de l’album 
“Reflections in B.”


 

Le fin guitariste anglo-français nous propose un très joli bouquet de réinterprétations toutes en subtilités.

 
Armé pacifiquement de ses seules six cordes qu’il fait chanter comme une voix qui susurrerait à notre oreille, il nous convie à un pur moment d’intimité. Arpèges délicats, accords pincés ou plaqués, traits virtuoses fulgurants comme un discours qui s’emballe mais jamais pour l’épate, Hugo privilégie toujours l’enchantement de la musique.  Et il swingue comme pas deux ! Ecoutez l’intro de ‘But not for me’ pour vous faire une idée.

 
C’est aussi l’occasion d’un petit quizz entre amis, les thèmes piochés chez les Beatles, Serge Gainsbourg ou Kate Bush étant aisément reconnaissables au milieu de standards jazz et d’incursions dans le domaine de la musique classique. Sous ses doigts, les richesses harmoniques de ces compositions miroitent avec un art consommé.

 
Sideman recherché, Hugo Lippi a été bien inspiré de s’échapper en solitaire pour ce court recueil de douce magie.

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