Sifflotis, jazz et folk rock
MOLLY LEWIS
‘Lounge lizard’ extrait de l’album “On the lips”
La pochette kitschissime annonce bien la couleur et les notes de pochette sont à l’avenant, Molly Lewis ne se prend pas au sérieux. Quoique ?
Grande gagnante en 2015 du concours californien Masters of Musical Whistling, qui regroupe siffleuses et siffleurs émérites du monde entier, elle propose un court album d’une demi-heure, émaillé d’une reprise de ‘Porque te vas’, le tube du film ‘Cria cuervos’ de Carlos Saura.
Remettant à l’honneur un art tombé en désuétude mais qui eut ses heures de gloire (qu’on repense aux musiques de films d’Ennio Morricone) Molly a déployé ses talents musicaux uniques aux côtés de Dr Dre, Weyes Blood, La Femme ou Sébastien Tellier.
Elle nous charme de belle manière sur ce ‘Lounge lizard’, “une oasis onirique et hors du temps” comme on peut le lire sur la page de FIP.
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VERNERI POHJOLA
‘Bebe’ extrait de l’album “Monkey mind”
On se plonge avec intérêt dans les méandres de l’univers de Verneri Pohjola, trompettiste finlandais. Nommé artiste de l’année dès ses débuts au Pori Jazz Festival en 2004, il reçut également un Emma Award national en 2009 pour son premier album solo, primé album de l’année. À sa demande, Kaija Saahriao a composé pour lui un concerto pour trompette qu’il a donné avec l’orchestre philharmonique d’Helsinki en 2023. Il n’en est donc pas à ses débuts, même si nous le connaissons peu sous nos latitudes plus clémentes.
On vous propose un titre aux effets de souffle saisissants.
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YUHAN SU
‘Liberated gesture IV : Hartung’s light’ extrait de l’album “Liberated gesture”
Le vibraphone est un instrument merveilleux et la taïwanaise Yuhan Su le maîtrise à la perfection. Voici ce qu’on peut lire sur la page d’accueil de son propre site :
“Bien qu'elle soit fermement ancrée dans la tradition du jazz, sa musique est innovante, émotionnelle, cérébrale mais toujours lyrique. Ses compositions et ses improvisations sont uniques, marquées par un amalgame de complexité, d'intensité et de résonance émotionnelle. Et bien qu'elle soit capable d'une technique fulgurante, elle conserve toujours le sens de la mélodie et de l'émerveillement dans son jeu.”
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DYLAN LEBLANC
‘Coyote’ extrait de l’album “Coyote”
Il y a du Neil Young chez ce Dylan. Et aussi du David Crosby si on se penche un peu plus attentivement. Bref, du folk rock à l’ancienne et des compos de haute volée qui glissent toutes seules dans l’oreille. Des orchestrations classieuses qui ne jouent pas les m’as-tu-vu évoquent les grands espaces et portent cette voix fragile et mélodieuse.
Si vous êtes prêt à prendre la highway, ce coyote sera pour vous un partenaire idéal.
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DECLAN MCKENNA
‘Elevator hum’ extrait de l’album “What happened to the beach ?”
Declan s’est fait remarquer dès l’âge de 14 ans avec le titre ‘Brazil’, une chanson dénonçant la corruption de la FIFA. Il la présente au festival de Glastonbury où il remporte le prix. Repéré par l'industrie musicale, il quitte l'école à l'âge de 17 ans pour continuer sa carrière.
À 25 ans, le voici qui sort un troisième album sous forme de mosaïque pop, montage sans temps mort qui rappelle un peu le Beck de ‘Odelay’ ou l’esprit du groupe Of Montreal sur ‘Nothing works’. Une succession de chansons très mélodiques aux refrains accrocheurs, baignées dans un joyeux esprit d’expérimentation faussement bordélique. On sent l’ambition et le perfectionnisme du jeune orfèvre qui semble déjà viser son ‘Sergent Pepper’. Ne le voit-on pas sur la pochette en train de chercher des pépites, armé d’un détecteur de métaux en plein milieu d’un champ ?
Un disque qui s’écoute d’une traite comme un tour de montagnes russes en chamallows.
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