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Disponible

Sous le regard des grands frênes

2020
1 vol. (107 p.) : 20 cm
Rayon :
Cette nuit, un grand tapage m'a réveillée. J'ai sursauté sur ma paillasse en pensant être la proie d'un mauvais rêve. On cognait contre ma fenêtre, on s'affairait. Ça martelait, ça s'agitait. Je ne rêvais pas, je me suis dressée sur mon lit. On clouait des planches. Les petits losanges de lumière pâle que la lune projetait sur le sol s'effaçaient l'un après l'autre pendant qu'une excitation inconnue se libérait, à peine modérée par l'étouffement des voix. Un juron a fusé et troué la nuit. Telles les serres de la buse sur la musaraigne, la peur m'a étreinte et l'air a commencé à me manquer. Puis j'ai reconnu une voix et quelques autres, celles des hommes du village. Alfred et Gustave étaient là. Et j'ai compris. Ils étaient venus m'enlever la lumière. Une femme raconte son histoire et entraîne le lecteur dans un jeu d'ombres et de lumières. Et si dans l'illusion des images perce une âpre réalité, de l'obscurité surgissent des lueurs inespérées.