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Le retour du filet

Publié le

En ce début d’année, pop, rock et soul sont à l’honneur de ce troisième volet de notre triptyque consacré aux joies de l’épuisette musicale.

BLUR

‘The narcissist’ 
extrait de l’album “The ballad of Darren”


L’infatigable chanteur Damon Albarn - entre deux Gorillaz et 15 autres projets - trouve le temps de réactiver Blur, son premier groupe, épaulé par ses fidèles associés, le guitariste Graham Coxon en tête. 

 
L’eau a coulé sous les ponts pour Blur, ancien prodige de la britpop et ex-“ennemi juré” d’Oasis dans les années 90 (comme les Beatles et les Rolling Stones étaient supposés l’être en leur temps). Le groupe a mis la pédale douce, hormis deux titres plus franchement rock.  

 
On trouve donc au menu des mid-tempos et des balades, survolées par le timbre fragile et inimitable de l’anglais classieux et les trouvailles ingénieuses de musiciens au diapason. On peut noter l’influence de David Bowie comme sur le dernier Arctic Monkeys.  

 
‘The narcissist’ se détache comme le morceau le plus évident, un tube en puissance avec son refrain imparable. 

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HOLLYWOOD VAMPIRES
 

‘School’s Out’ 
extrait de l’album “Live in rio”


 

 
Que fait Johnny Depp entre deux tournages ? Il est l’un des guitaristes des Hollywood Vampires, le combo mené de main de maître par nul autre qu’Alice Cooper, celui qu’un journaliste inspiré avait surnommé ‘le pitbull du rock’n’roll’.  
 
Si Johnny Depp tient bien son rang, d’un air quelque peu ahuri comme on peut le constater sur le DVD d’accompagnement, signalons tout de même la présence plus consistante de Joe Perry, le soliste d’Aerosmith et les passages d’Andreas Kisser (Sepultura) et Izzy Hale, impressionnante hurleuse et adepte des six cordes. 
 
Le concert est constitué de reprises de classiques, menés pied au plancher et passés à la moulinette vampirique : The Who, Jimi Hendrix, The Doors, John Lennon, Led Zeppelin, T-Rex et jusqu’au Rolling Stones. Plus une petite surprise si vous écoutez attentivement l’extrait ci-dessus... 
 
Amis du rock’n’roll, n’attendez plus, cette galette est faite pour vous ! 

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GRIAN CHATTEN

‘East cost bed’ 
extrait de l’album “Chaos for the fly”


Le chanteur des Fontaines D.C., groupe irlandais teigneux qualifié de ‘post-punk’, s’embarque pour une échappée en solitaire fort réussie et bien éloignée des brûlots du quintet de Dublin.  

 
Sa belle voix grave est particulièrement mise en valeur par des compositions aux charmes variés. On passe du folk et des harmonies vocales aux balades avec violons, d’un duo à la Lee Hazlewood et Nancy Sinatra à un piano voix intimiste et désenchanté, jusqu’à la pop planante à synthés de ‘East Coast Bed’ dont l’introduction rappelle les Cocteau Twins. 

 
Grian réintègrera-t-il les rangs du rock’n’roll après un tel accomplissement artistique ?            

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GABRIELS

‘Angels & queens’ extrait de l’album éponyme


 

Une voix étonnante formée au gospel et capable de loopings virtuoses, c’est celle de Jacob Lusk, chanteur hors norme des Gabriels. Ancien choriste pour Diana Ross entre autres, il s’éloigne un temps du monde de l’industrie musicale, suite à des pressions pour modifier son naturel artistique.  

 
C’est la réalisation d’une publicité pour Prada qui sera à l’origine de la formation du trio. Le compositeur de musique de films Ari Balouzian rencontre Jacob et sa chorale. Séduit, il propose de poursuivre l’expérience. 

 
Il aura fallu plusieurs années pour qu’apparaisse cette première production discographique, déjà largement plébiscitée. Un disque surprenant, qui fait le grand écart entre tradition et audaces modernistes, gorgé de cordes, cuivres et chœurs, survolé par la présence de ce chanteur qui ne devrait pas vous laisser indifférent. 

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SPARKS

‘We go dancing’ 
extrait de l’album 
“The girl is crying in her latte”


 

Plus de 50 ans que les frères Mael (Ron et Russell) nous réjouissent de leur folie douce. Ron est le clavier imperturbable qui ne sourit jamais et qui porte une petite moustache à la Charlie Chaplin. Russell est le chanteur à la voix hors du commun, capable d’atteindre des aigus réservés à peu de monde (même si c’est un peu moins vrai aujourd’hui). 

 
Leurs faits d’arme, vous les connaissez peut-être : ‘This town ain’t big enough for both of us’ en pleine période glam rock, ‘When I’m with you’ dans les années 80 avec un habillage plus électro, le duo avec les Rita Mitsuko ‘Singing in the shower’ et plus récemment la musique de la comédie musicale ‘Annette’ de Léos Carax. Rappelons qu’ils se sont également associés avec le groupe Franz Ferdinand pour un album et une tournée sous le nom de FFS. 

 
On les retrouve avec un extrait de leur tout dernier album, toujours aussi excentrique, mélangeant dance et politique ! 

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